vendredi 5 juin 2009

5) Étude sectorielle


La quatrième partie et la plus importante de cette étude concerne l’étude par secteur concernant l’habitat, (le foncier, l’architecture) les équipements socio-publics et l’environnement.
Dans le domaine de l’habitat, on voit qu’au centre de Debdou l’habitat économique prédomine, avec à ses cotés l’habitat rural et traditionnel: Kasbah et Mellah. Les matériaux de constructions se partagent entre le poteau la poutre et la maçonnerie ainsi que la pierre sèche et le pisé. Plus de la moitié des logements sont de 3 à 4 pièces, et 93% des ménages sont soit propriétaires, logés gratuit, ou logements de fonction. C’est surtout l’auto construction (privé) qui domine. Mais présente un fort déficit en assainissement. En plus de cela, il faut prendre en compte les besoins en logements: ceci devrait satisfaits par le lotissement de l’ERAC 6,7 ha (proche du pachalik) au alentour de 235 logements. On aura donc le développement d’habitat du type villa.
Dans le cadre général concernant les équipements socio-publics il faut retenir que Debdou est un centre de petite taille d’environ 5000 habitants et dont le taux de croissance est faible. L’accroissement de la population ce fait surtout par croissance naturelle et ne présente pas de base économique suffisante pour attirer la population. Cependant pour sa taille, Debdou a un bon niveau d’équipement. Enseignement: 4 écoles et un lycée de 700 élèves.


Debdou doit s’autosuffire dans un environnement éloigné des grands centres urbains le plus proche est Taourirt à 50 km plus au nord. C’est pourquoi elle est relativement bien desservi en équipement comparativement à d’autres communes de même taille (Situation sensiblement comparable à Talmset ). Attirant ainsi à elle les populations des dizaines de douars qui l’entourent sans pour autant que les infrastructures adéquats ne suivent.


Équipement administratif et services: une municipalité avec une extension, un service des eaux et forets, d’élevage, du crédit agricole, de l’ONE (office nationale de l‘électricité), de l’ONEP (office nationale de l‘eau potable), de poste, d’équipement de justice. Équipement de santé: un dispensaire, jeunesse et sport: un foyer féminin. Espace vert: dispose d’un espace à exploiter. Dans ce cadre les besoins en équipement en fonction des prévisions serai de 9,8 ha et à une douzaine d’unités. Une politique volontariste devrait jouer dans ce sens plus qu’une augmentation de la population.
L’environnement de Debdou joue un rôle important dans l’aménagement de cette ville de part sa situation physique très particulière, c’est pourquoi il est important d’en tenir en compte pour les aspects techniques de l‘aménagement et des aspects environnementaux dont on pourrait tirer profit ou faisant obstacle, même si ce n’est qu’une partie essentiellement descriptive. Debdou se situ à 52 km au sud de Taourirt, et situé sur le versant de l’oued Debdou. Il est entouré par les collines et contraste avec sa région notamment par son altitude à prés de 1000 mètres, son micro-climat à humidité relative et sa verdure (zone forestière important: Chênes verts, genévrier etc.). Sur le plan géologique régional Debdou se situ dans l’unité géologique appelée Meseta orientale marocaine. Au niveau local, la ville de Debdou montre une nappe de travertins superposés blancs à gris, à nombreuses empreintes de tiges et de racines, reposant sur des îlots de calcaires et marneux du jurassique, ou franchement sur le socle schisteux du paléozoïque. Pour ce qui est de la pédologie, les sols rencontrés dans le périmètre sont peu à moyennement profonds, développés sur les alluvions et colluvions déposés sur des schistes verdâtres; l’épaisseur variant entre 45 et 60 cm. La texture des sols est équilibrée, relativement fraîche, plus ou moins caillouteuse, à structure grumeleuse de couleur brun foncé. La perméabilité des sols est bonne et la pente est moyenne à forte déclivité 2 à 3%. En ce qui concerne l’hydrogéologie, le terrain aquifère le plus important est contenue dans les formations calcaires et dolomitiques du jurassique. Et pour finir on constate que sur la Gaâda de Debdou il n’y a pas une nappe phréatique importante. Le bassin de Guercif contient une nappe phréatique dans chacune des quatre plaines individualisées dans ce bassin. Ce sont: les plaines du Jel et de sen gal au Nord de Guercif et les plaines de Tafrata et du Mahrouf qui constituent les rebords Nord et Ouest de la Gaâda de Debdou. En ce qui concerne le climat les tendances ont déjà étaient données (cf parti I) il faut juste rajouter la présence d’importants enneigements en hiver et de nombreux vents venus de l’atlantique et du désert ( les cherguis).
Dans un second temps l‘étude s‘intéresse à l‘analyse urbaine: celle ci montre que la population de Debdou très enclavée et connaît un accroissement très lent ainsi que des ressources liées à son environnement: l’agriculture (maraîchage, céréales, fruits, olives,figues), l’élevage, une petite industrie autour de l’olive, un peu d’artisanat et très peu de tourisme. En ce qui concerne les infrastructures il y a 2 km de voirie en bon état, 1000 abonnés au téléphone et à l’électricité.
L’assainissement constitue le volet le plus important de cette note justificative notamment en ce qui concerne les liquides. C’est un problème d’équipement majeur commun à tout les debdoubis: en effet le réseau d’assainissement est très ancien et ne recouvre pas, loin sans faut, toute la ville avec 3,6 km seulement et 7 collecteurs qui déversent leur rejets soit dans des Chaabas ou dans l’oued Debdou. Ce dernier est soit en mauvais état ou passe sous des maisons. Pour les eaux pluviales il n’y a aucun dispositif d’engouffrement dans le centre (problème de stagnation des eaux). Et le taux de branchement au réseau est seulement de 32%. D’autres quartiers comme Lamssala disposent d’un assainissement autonome, ce sont essentiellement de puits perdus allant polluer la nappe phréatique, ou à même le sol (bonjour l’odeur). Ceci est bien entendu facteur de maladies comme la dysenterie ou le choléra, l’on a aussi la réutilisation des eaux usées par les agriculteurs. L’assainissement des solides quant à elle pose moins de problème, ceci est du au fait du faible tonnage de déchet rejeté et leur nature (organique en général). Un pick up et des employés municipaux font le tour de la ville pour s’en occuper, et il existe une décharge à ciel ouvert à proximité de la ville. Des travaux sont donc à prévoir notamment en ce qui concerne l’assainissement des liquides. Pour les systèmes autonomes une fosse sceptique et un réseau d’épandage. Pour le système collectif, un système extensif par lagunage prenant en compte l’occupation urbaine et le milieu pour son positionnement.

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