mercredi 27 janvier 2010

Debdoubi et les mines de Jerada

Salut, ça fait longtemps que je n'ai pas posté de message dans cette rubrique, ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais le coeur n'y était pas...

Aujourd'hui je tiens à vous parler du blog d'un certains Abdelkader Mana.
Il a écrit un article intéressant (ce type a des talents littéraires, c'est sûr) sur le phénomène de migration de travail dans les mines de Jerada ouvertes jusqu'en 2001. Il faut savoir, que certains debdoubis sont partis travaillés là-bas pour vivre, ou plutôt survivre, comme tout un tas d'autres personnes venus de régions diverses comme Taza, Demnate, Marrakech... (cf article wikipédia).


Voici l'extrait de son blog parlant de Debdou:


"On me conseille d'aller rencontrer un certain Mohamed Lashab, un syndicaliste qui aurait participé aux négociations conduisant à la fermeture de la mine : « Je vis ici depuis 1945, dit-il. Quand je suis arrivé à Jérada, j'avais à peine trois ans. Maintenant, je suis à la retraite. On est venu de Debdou où mon père ne pouvait plus vivre de la petite agriculture. Des membres de sa famille qui travaillaient déjà à la mine en 1945 l'avaient incité à les y rejoindre ». Le recrutement s'opérait souvent de la sorte : les mineurs originaires de régions rurales pauvres, une fois établis sur place, faisaient venir voisins et famille de leur village d'origine, leur servant dans un premier temps de « structure d'accueil ». c'est la cas d'Afenzy, né à Demnate en 1950, venu travailler comme mineur au début des années quatre - vingt « parce qu'il y avait des gens de Demnate qui travaillaient déjà ici ». C'est le cas d'Ahmed, né aussi en 1950 chez les Béni Lent, fraction Tsoul, dans la région de Taza, venu à Jérada en 1972 pour rejoindre son frère qui travaillait déjà dans la mine. Ainsi, de fil en aiguille, Jérada, mi-ville, mi-village, s'est composée de quartiers et de douars dont les habitants avaient pratiquement la même origine. Ce qui explique que les quartiers portent les noms de régions lointaines : Sous, Marrakech, Taza, Debdou, Demnate, Béni Yaâla, Oulad Sidi Ali, Oulad Âmer, Zkara, Oulad Maziane. Il y a même des membres de la même tribu qui habitent des sous - douars : Laghouate installés au douar Oulad Âmer, Béni Guil au douar Oulad Maziane (ces derniers sont des éleveurs connus pour la qualité de leur mouton « Guilli »)."


Sources:

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