vendredi 5 juin 2009

3) Étude socio-économique

La seconde partie de cette étude traite de la partie socio économique de la ville, les données chiffrées sont tirés de 3 sources principales:les résultats des différents recensements (1960-1971,1982 et 1994) sur le dépouillement d’un échantillon e 10% des fiches de recensement de 1982 et 1994, et sur les résultats de l’enquête que ménage de 1998.
Globalement, le rythme d’accroissement de la population qui était négatif dans les années 60 semble s’être rétabli autour de 0,91 entre 1982 et 1994 mais reste inférieur à la moyenne nationale de 3,6% dans le même sens, ceci est à lier avec une répartition de la population par age qui reflète une baisse de la fécondité avec une augmentation de la proportion des 15-40 ans, cependant les jeunes restent plus longtemps chez leurs parents ce qui est reflété par la taille des ménages de 5,59 personnes en 1994 supérieurs à la moyenne nationale de 5,32 ce qui est aussi le reflet d’une situation économique précaire et l’allongement des études tout comme le montre la situation matrimoniale avec une augmentation de la proportion des célibataires dans les deux sexes. Les mouvements de population jouent aussi sur les rythmes d’accroissement de la population: en 1998 en effet on remarque que 52% de la population est née à Debdou contre 77,3% en 1982. On a donc une composante migratoire importante qui est en grande partie issue de l’exode rural, du voisinage immédiat durant les années 80. Les raisons étant avant tout liées à l’emploi ( 91%). Au niveau de l’instruction de la population l’on constate une augmentation du niveau d’études mais avec une forte inégalité homme/femme et une augmentation de la population ayant le niveau du secondaire ces dernières années.
Les caractéristiques économiques concernant Debdou reflètent un taux d’activité assez faible de 24,8% en 1994 et un chômage de l’ordre de 30% pour la même époque, mais connaît une embellie en 1998. Avec une faible participation de la femme à l’activité économique. En ce qui concerne la répartition par secteur d’activité, on remarque une évolution notable: la baisse du primaire au profit du secondaire et notamment des BTP (bâtiments et travaux publics) ainsi que de l’industrie. Le tertiaire a tendance à stagner avec la baisse des commerçants compensés par l’apport important de l’administration (surtout) et des services.
En compilant ces donnés on peut prévoir des scénarios et projections de la population à l’horizon 2010:
Premièrement, dans le cas ou Debdou serait hissé en chef lieu de province et avec la mise en valeur de son potentiel agricole, pastoral, forestier et touristique. La ville sortirait de sa marginalité et s’imbriquerait dans l’armature urbaine de l’oriental, ce qui permettrait à la ville d’avoir un taux de croissance annuel moyen supérieur à 1%, autour de 3% et accroissement de la population de 440 habitants tout les 5 ans. Dans le scénario tendanciel, le taux d’accroissement annuel reste le même autour de 1% car la ville ne connaît qu’un faible développement économique et social avec un accroissement de la population très faible de l’ordre de 200 habitants tout les 5ans.

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