mercredi 27 février 2008

1.3.2 La vie dans le camp







Illustration 29: vue de l'administration





Illustration 30: occupation de Debdou 11 mai 1911-intérieur du camp.







Les Français sont aussi accompagnés des populations locales ainsi que des tirailleurs autochtones. Une carte postale annotée (trouvée sur e-bay ça c'est de la source mais on fait avec ce qu'on a) donne plus d'indication quant aux personnes présentes sur celle ci notée de gauche à droite: Spahis français- Brig Dumarcay-Colonna- Porcher- Le Brisoral.



Illustration 31: Après la soupe tout le monde se porte vers les cafés Maures autour du camp.




Illustration 32: Le commandement d'Armes entouré des Officiers à l'intérieur du camp.


La seule chose que j'ai réussi à lire sur celle ci c'est Pachalick tout à gauche .

1.3.1 Le camp français




Illustration 27, Camp Roumens et fortin Labordette




Le camp militaire au départ fait bloc à part à l’extérieur de la ville. Celui ci se compose essentiellement de tentes et de battisses sommaires entourées de barricades. Ce dernier va se consolider au fur et à mesure que le temps passe pour finalement former un quartier de la ville à part entière.


Illustration 28: Vue sur la basse Kasba et le camp.

Une inscription manuscrite indique la situation approximative du camp. L’occupation de Debdou est stratégique ce qui explique l‘emplacement du camp militaire, en effet, elle constitue une zone tampon dans l’oriental entre le Maroc et l’Algérie. Tout comme elle constituait auparavant une zone tampon entre les Abdelwadides de Tlemcen et le royaume Mérinides au XIVème siècle inclu dans l'axe Oujda-Taza. Cette continuité historique ce retrouve aujourd’hui; en effet il n’est pas anodin que l’on y retrouve encore aujourd’hui une caserne militaire non loin de la.


Illustration 25,26: Les morts d'Alouana sont rapportés au camp pour être entérrés



Cependant il existe entre autre deux cas de resistance bien connu:
Le premier se produit non loin de la à Alouana. D'ailleurs le fort de Debdou à porté le nom du capitaine (bastion Labordette) qui est mort lors d'un combat ou sa compagnie eté prise en embuscade à Alouana alors qu'il partait en éclaireur lui et sa troupe.
Autre cas de resistance connu, une deuxieme bataille dans les montagnes de Debdou le 22 mai 1911 causant encore beaucoup de morts chez les français. C'est la qu'est mort le commandant Roumens. (Cf les traces laissés par les français.)

1.3 Debdou est prise



Illustration 25: occupation pacifique de Debdou. parade des principaux protagonistes de la conquéte de la région: Générale Toutée, colonel Henrys, colonel Ferraud... Le 26 mai 1911.


L'occupation définitive de Debdou remonte à 1911, consécutivement à l'assassinat d'un français:
lors de l'investissement de Fez par des tribus berbères, au printemps 1911, les populations de la moyenne Moulouya s'agitent. Comme d'autre part Moulay Hafid sollicite l'aide de la France, le haut commandement décide le 19 avril 1911 de faire exécuter une démonstration sur la rive droite du fleuve; la manoeuvre a pour but de retenir une partie des tribus hostiles au sultan, pendant que, à l'ouest, le général Moinier marche sur la capitale. Le général Toutée, haut commissaire des confins algéro-marocains, envoit à Oujda des renforts prélevés d'Algérie; il concentre les troupes dans la région de Taourirt et en prend la direction. Une petite colonne aux ordres du commandant Tinan, part de Berguent (Ain Béni Mathar) le 30 avril, elle suit la lisière nord des hauts plateaux de manière à gagner la Moulouya par le Foum Bezzouz. Une autre forte d'environ 3000 hommes, sous les ordres du lieutenant Férraud, quitte Taourirt deux jour plus tard, traverse Tafrata et rejoint la première vers le foum debdou, le 4 mai. Le lendemain, le colonel Henrys se met à la tête de ces forces et entre à Debdou “sans coup férir”...


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1.2 Une occupation pacifique... Ou presque


On peut remarquer que Debdou est une des dernières zone a avoir été pacifiée bien qu'elle soit déjà occupé de façon provisoire des 1906.
En fait, c'est après que la question de la pénétration saharienne soit réglé que l'on commence à s’intéresser à ce qu'on appelle à l'époque “les confins algéro Marocain” car les frontières entre l'Algérie et le Maroc sont encore mal définis à cette époque. L'acte d'Algésiras du 7 avril 1906 a ainsi reconnu " la situation spéciale faite à la France au Maroc par la contiguïté sur une vaste étendue de l'Algérie et de l'empire chérifien, et par les relations particulières qui en résultent entre les deux pays limitrophes. " Par ces dispositions, la portée des accords de 1901 et de 1902 se trouve sensiblement accrue. L'occupation de la région se fait ainsi progressivement non sans se heurter à la résistances des tribus vivant dans la région: Beni Snassen, Harkas, Aït-bou-Chaouen. A cela se rajoute une crise dynastique opposant au sultan Abd-el-Aziz son frère Moulay-Hafid.
C'est après que le général Lyautey soit chargé de la direction et de la responsabilité de toute la zone algéro-marocaine (et que le 19 mai 1908, il soit investi de la charge de haut-commissaire du gouvernement dans les confins) que l'occupation commence sérieusement à s'organiser progressivement. Avec deux méthodes principales: tout d'abord en influençant les régions pour les occuper pacifiquement, puis dans un second lieu par des mouvements de troupes combinés pour soumettre les tribus hostiles. En ce qui concerne la région le général Lyautey et le colonel Féraud, poursuivent l'application de l'accord de 1902, qui prévoit l'établissement de marchés à El-Aïoun-Sidi-Mellouk et à Debdou, occupent Taourirt, carrefour des routes conduisant à Debdou, à Melilla et d'autre part à Taza et à Fez. Mais ce heurte à la résistance des tribus habitants dans les plaines de Tafrata, qui finissent par être soumises à la suite d'une série d'opérations en évantaille.

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1.1. Repérons un peu les lieux..




Illustration 23: La région de la Moulouya durant le protectorat.


Voici la région que l'on connaît aujourd'hui sous le nom d'Oriental. Elle constituait avant l'arrivé des français, une zone tampon qui permettait de délimité les frontières entre le Maroc et l'Algérie ottomane jusqu'au XIX ème siècle. Mais déjà la notion de frontière commence à prendre son sens depuis le XVII ème siècle quand les turcs ottomans ont substitués la notion de limite à celle de confins, de même que la notion de souveraineté territoriale et de Nation. En ce qui concerne notre région, la fixation d'une frontière stable avec l'Algérie a lieu à la convention de Lalla Maghnia ( 8 mars 1845) qui fixe du Nord au sud une limite topographique de la méditerranée jusqu'à Teniat es Sassi et tribale jusqu'à Figuig. Ici on voit cette région juste au début du protectorat. On peut observer le développement des infrastructures qui a été un des premier objectif du protectorat pour mieux contrôler le territoire.

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III La France occupe Debdou.


.

2.3 Jeunes femmes juives: “les beautées de Debdou”

2.3 Jeunes femmes juives: “les beautées de Debdou”.



La beauté et l'intelligence des femmes de Debdou est légendaire comme en témoigne l'histoire de Souna
racontée par Smaili Abdelhamid: la fleur de Debdou celle qui fut surnommée « La savante des savants ».
Celles ci ont fort bien étaient décrites par Nahum slouschz :
«Les femmes excellent aux traveaux de tissage et de broderie [...] très jolies, mais aussi prématurément
fatiguée, se présentent avec une coiffure haute couverte d'un mouchoir aux deux bouts en pointe, qui est
particulière aux juives du desert marocain» les juifs de Debdou,
Revu du monde musulman, Paris 1913.













Illustration 18,19,20 Jeunes femmes Juives de Debdou



Le fait que ces dernières soient prématurément fatiguées n'est pas anodin comme le fait remarquer le meme auteur un
peux plus loin: «La coutume la plus déplorable, au point de vue sociale, est celle des mariages précoces: si la bigamie
est plutot rare à Debdou, on y rencontre en revanche des jeunes méres agées de 12 à 13 ans et déjà à moitié
flétrie».Toutes ces remarques sont pertinentes, mais en regardant de plus prés ces photographies, on pourra aussi remarquer que dans leur façon de se parer que leurs moeurs étaient très influencés par celles des berberes, même si l'auteur parle dans ses descriptions « d'un beau type espagnol » faisant référence à leur origines sépharades.


Illustration 21,22 Encore... Jeunes femmes juives de Debdou.
Pour plus de détails concernant la mode vestimentaire de cette époque (par rapport aux illustration, cf cet article












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mercredi 13 février 2008

2.2Organisations des tribus: commentaires.

2.2.1Considérations générales

Aujourd’hui cette liste a connu peux de changement, mise à part le faite que ces groupes ont désormais perdu leur caractère tribale et se sont totalement sédentarisés. Bien qu’il faut tout de même faire attention, au niveau de la classification qui est malgré tout incomplète et artificielle. Incomplète car au seul échelon du douar on peut trouver quatre ou cinq souches différentes, elles ne sont pas toute citées ici. Artificielle car ces groupes sont en mouvement et des alliances existent entre elles de telle façon qu’a partir de la deuxième ou troisième génération les groupes finissent par se confondre tandis que d’autres se divisent en divers branches (sans parler des migrations).De plus les versions peuvent changer au cours du temps selon les dire des témoins ex: les Oulad Ma‘amar prétendent descendre de la haute Moulouya dans la notice de Nehlil tandis qu‘ils disent venir d‘Andalousie cinquante ans après. Ainsi comment définir géographiquement et historiquement une tribu appartenant à Debdou proprement dit ? Doit on comme la fait Nehlil y inclure les Alouana et les Beni Fachat en rejetant les Beni Riis, même si on sait bien que les Alouana habitent au fond d’une vallée parallèle celle des Béni Riis? Ou comme Lecomte y inclure toute les tribus vivant dans et autour de Debdou en une seule, même si il s’agit de deux entités géographique séparées comme la fait Michel Lecomte? Toutefois il est important de préciser que cette catégorisation correspond à une volonté du protectorat français de « recenser, localiser, délimiter les ensembles tribaux à tout les niveaux […] Il s’agissait de reconnaître aux espaces tribaux une certaine légitimité, de différencier clairement ensemble berbérophone et arabophone et d’une certaine façon de diviser pour régner en isolant les ensembles humains en réalisant un découpage amincissant calqué sur les découpages tribaux »[1]. Mais avec pour avantage de coller aux réalités humaines, aux finages aux modes de vie nécessaire pour les administrer. On peut donc la considérer dans le contexte actuel comme une démarche de recherche d’identité. Cette liste est donc encore aujourd'hui brulante d'actualité. D’ailleurs il n’est pas anodin que l’on retrouve cette catégorisation dans « l’Étude architecturale et plan de sauvegarde de la kasbah de Debdou rapport et diagnostique de Mamoun Naciri en 2005 ». On peut rajouter qu’il colle encore à une réalité aujourd’hui; ainsi on retrouve encore des traces des antagonismes locaux entre les différents quartiers. Il existe toujours une identification forte à l’appartenance à une famille et à un quartier ou à un douar. Même si il faut nuancer cela par l’arriver de nouveaux immigrants ces dernières années et au développement de la ville et surtout de la modernité qui commence à faire changer quelque peu les mentalités.
[1]JF Troin dir. Maroc Régions, pays , territoires , ed Maisonneuve& Larose, Tarik, Urbama, La Riche 2002. P17

2.2.2 Les tribus musulmanes

A la liste il faut rajouter la division en groupes familiaux des ou lad Amara, des Kouanha, ainsi qu’un groupe des Ahl Debdou qui ont fusionnés avec les Béni Riis, devenant des Oulad Bou Chefra fraction des Oulad Bou Gza. Il est a noter que Michel Lecomte regroupe les Ahl Debdou en trois grandes fractions différentes: Le Mellah, Les Mrassane et les Fraouna. Les Mrassane comprenant les Ahl Msella, les Ahl kasbah et les Koubbouyyin quant aux Oulad Ounnan ils l‘ont été plus tard administrativement. Les Fraouna quant à eux comprennent les Oulad Amara, les kiadid, les Oulad youssof, les ahl Sellaouit et les ahl Rekna. A ce propos il faut aussi noter la sédentarisation de groupes auparavant nomades ou semi nomades qui auparavant séjournaient à Debdou durant l’hivernage, comme les Zouas et qui se sont peux à peux installés à Debdou ces 30 dernières années. Ce tableau nous montre l’importance du fractionnement de la population en tribus, fractions sous fractions, groupes familiaux. C’est le reflet d‘un fort particularisme local, il aisé d’imaginer les problèmes que cela a du poser en l’absence d’une autorité forte, comme durant la période qui succède la déchéance de Bou Hamara. En reprenant les propres terme de Nehlil qui résume bien la situation c’est : « l’anarchie générale […] Les temps deviennent propices pour le règlement de compte arriérés qu’elles ont eu entre elles. L’oussiya (les représailles) se pratique partout et tend à supplanter la loi; les Chioukh et les miads eux-même voient leur autorité méconnue: personne ne peut commander et nul ne veut être commander ». Aujourd’hui cette liste a connu peux de changement, mise à part le faite que ces groupes ont désormais perdu leur caractère tribale et se sont totalement sédentarisés.

2.2.3 Les tribus juives

Il est intéressant de voir la particularité des juifs de Debdou qui tout comme ses voisins musulmans se fractionnent en multitudes de tribus, avec des antécédents à Djerba notamment comme le rappelle si bien Nahum Sloushz. Ce qui favorise les particularismes locaux mais surtout comme on peut s’en douter aux antagonismes entre celles ci. C’est au travers de conflits latents et rémanents à travers les siècles opposant les deux grands groupes locaux que sont les Morciano (ou Marciano) et les Saqali (ou Sqali) que ceux ci transparaissent. Les origines plus ou moins légendaires attribuées à ces tribus de même que leur ancienneté à Debdou jouent un rôle particulier, notamment au travers de l’influence qu’elles ont au sein des autres tribus, c’est pourquoi elles sont revendiqués et peuvent prêter à polémiques. Ainsi par exemple Nahum parle de l’étymologie du nom des Saqali remettant en cause l’origine antique et sacré, revendiquée par les Cohen Saqali (bien qu’il soit théoriquement extérieur aux conflits, cela peux prêter à confusion) Idem pour les Saqali qui reprochent aux Morciano qui leur refusent de reconnaître les droits de priorité des Saqali sur le Mellah lors de leur expulsion du Dar Mechâal. Ces derniers les considèrent comme intrus à Debdou car les Morciano au contraire des Saqali résidaient à Tatsidalt, c’est à dire la Kasba El Makhzen avant d’habiter à Debdou. Si on compare ce tableau a celui fourni par les renseignements que nous donne Nehlil corroborer par les informations donner par Sloushz on remarque les erreurs qui ont pu être commises, ex: les Nissim dans l'analyse de Nehlil constitue une tribu à part entiére alors qu'en réalité il ne s'agissait que d'une fraction des Béni sultan, il y a aussi l'appellation qui différe ex: les cohanim sont appellés “Kouhana”. Mais pas uniquement, c'est aussi surtout révélateur d'un phénoméne qui a débuté bien avant ce qu'on a pu le croire. En effet si elle ne sont pas citées c'est qu'elles n'étaient tout simplement pas la au moment ou on les a répertoriées. Cela peut être du au fait que ces tribus aient émigrés à cause de l'insécurité qui a régné durant la période d'instabilité, entre le XIX ème et le début du XX ème siècle. Nahum Sloushz dit lui même: “un certain nombre de familles [...] quittérent Debdou et allérent s'établir à Taourirt et à Berguent, ou dans les autres stations crées par les autorités militaires françaises: ils y sont attirés par la sécurité plus grande” les juifs de Debdou,Revu du monde musulman, Paris 1913 P12. D'autres familles séjournent ailleurs qu'a Debdou tout en gardant des liens (familliaux, commerciaux) notamment dans les grandes villes du Maroc et de l'Algérie. Déjà vers 1950 le Mellah est abandonné; et fin 70 il n'y a plus aucun juif résidant à Debdou.

NB: Il est à noter que tout comme à Djerba,on ne laissa aucun Lévite s’installer à Debdou peut être pour éviter une concurrence inamicale comme la implicitement fait comprendre Nahum Slouschz.

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2.1.2.2Tableau de répartition des tribus juives de Debdou au début du XX ème siècle



Tribus
familles/fractions
Origines, ascendances présumées

1.Ben Hammou:

Haron di Chmouel
Ben Soussou Sbiaâ
Avida Asmimen
Zaroual Touita
Salem
Massôd
Ben Zagai
Sbata
Fofo
Lekdim
Soussous Amouchi
Dabid
Ben Waw
Bar Rafaël
H’kika
Tababa
Bziza’h
Bouz’ît

Origine marocaine, autochtone. On peut le rapprocher d’un clan chez Ahl Admer dans la région avoisinant Réchida, les oulad Hammou. De même on peut aussi noter que le chef de la résistance local lors des invasions hilaliennes dans la région au XVème siècle s’appellait Moussa Ben Hammou.

2.Benaïm

Bouch’hata
Connue depuis le XVII ème siècle..

3.Aconina

Ben Conina
Tsiguiour
Chouaâ

Pas de précision. Famille peu nombreuse. Alliance avec les cohanim

5.Benguigui

âtsidi
Sbiaâ
Asmimen
Touita
Venu du Sahara. Sa présence remonte au XVII ème siècle

7.Bensultan

Benissim
Bentata
Benefraim
Benchmouel

D'origine espagnole sa présence à Debdou remonte au moins au XVII ème siècle

8.Marelli

Ben Harona
Oulad Mniguets
Zemama
Venue de Morella (Espagne) aprés la reconquista.

9.Tordjman

Pas de fraction notée par l'auteur.
Remonte du XVIII-XIX ème siècle? Il existe différentes hypothéses quant à son origine: soit c'est une ramification des Bensoussan ou des Marciano soit elle serait du a l'installation un Tordjman a Debdou au cour du XIX ème siècle.

10.Bensaoud

idem
Rien de précisé à son sujet. Certainement d'origine autochtone

11.Cohen Saqali

Cohen Sabban Archidi
Benaoud Benisrael
D’cheikh
Aryaich Lougzal
Benchmouel Boukaâva
Zagouri Leknouch
Daresther Tsfia’h
Lebagdadi
Naâs Benoughraba
Lebitiwi
Hamiza
Akouch Lefsoukh
Benbouzi Elbouz
Benmchich Enbouz
Bennafha
Benzamila
Ben’hida
M’Khelef
D’Icohen
Mhigan
Benchmiân
Barmalil
D’Imagrod
L’mokhalt
Aouz Eregba
Bousseta
Tmiss
L’aâjya
Tamar
Roubin
1. Les Cohen Saqali ont une origine aaronide de la ligné de Tsadoq. Ils sont originaires de la ville de Séville.

12.Bensoussan

Coulilef
Bentana
Bziz
Mrika
Douieb
Soussan
Boussabaniya
Benbéridi
Ben Chimon
Brihem
Manina
Benâlou
D’origine autochtone. Cependant E.M fait allusion aux origines sérapharades des Ben Soussan. Présente a Debdou depuis au moins le XVI éme siécle

13.Marciano

Belchguer
Ben Ako
Ako
L’herher
Limama
L’khihel
Ben Aouizer
Ben Bibi
Mchicho-L’himmer
Bihi
Alouga
Ben Ychou
Ben Yaza’h

Originaire de Murcia puis Réfugiée à Tlemcen après la reconquista , elle part à Natisdalet (Tadislat ) avant de se rendre à Debdou au XVIème XVIIème siècle.


Sources croisées: Nahum Slousch «Les juifs de Debdou», Revu du monde musulman, Paris 1913, M. Nehlil Notice sur les tribus de la région de Debdou, Bulletin de la société de géographie d‘Alger et de l‘Afrique du Nord quatorzième année-Tome XVI, 1911.Eliyahou Marciano... [et alii.] conception et réalisation Renée Fugère, Joseph Cohen .«Une nouvelle Séville en Afrique du Nord : histoire et généalogie des Juifs de Debdou (Maroc)» / , ed Élysée, Montréal [2000?].
2.1.2Population de la vallée de Debdou

2.1.2.1Tableau de répartition des tribus musulmanes de Debdou au début du XX ème siècle


Tribus ou agglomérations
Fractions ou villages
Sous Fractions

I) Ahl Debdou

1. Les habitant de la vallée de Debdou proprement dit.
2. Ahl Kasba.
3. Ahl Msella.
4. Oulad El Qaela’i.
5. Khelifit.
6. Ahl Bou Ayach.
7. Ahl Rekna.
1.1.Oulad Amara
1.2.Oulad Abid
1.3.Oulad Yousof
Se divisent en deux fractions:
1.3.1.Oulad Ali Ben Ahmed
1.3.2.Oulad Abdallâh Ben Hammou
1.4.Kiadid
1.5.Kouhana.
2.1.Oulad Bouzid
2.1.1.Oulad Ahmed Ben Bou Zid
2.1.2.Oulad Allou
2.2.Oulad Belqacem (Zelqama).
3.1.Oulad Chadhmi
3.2.Oulad Moummou
3.3.Oulad Ma’amar
4.1. Pas de sous groupe particulier.
5.1.Oulad M’barek Ben Dahmar
5.2.Qrarcha
6.1.Rattaché aux Oulad Amara.
6.2.Oulad Sidi Messaoud
6.3.Oulad Ben Sbaha (Bahada)
7.1.Oulad Qaddour
7.2.Oulad Ali Ben Tayeb
7.3.Oulad Chouik Ahl Sebih’

II)Koubbouyyin/ Flouch

1. Koubbouyyin.
2. Flouch.( Oulad Sidi Belqacem )
1.1. Oulad Sidi Mohamed Qoubbi
1.2. Oulad el Qela’i
2.1. Oulad Saïd Ben Abdelaziz
2.2. Oulad Moulay Ali
2.3. Oulad El Hadj Mohammed Ben Ali
2.4. Oulad Si Mohamed Ben Qaddour

III)Alouana/ Granza/ Sellaouit

1.Alouana
2.Sellaouit
3.Ahl Granza
1.1. Zerahna
1.2. Oulad ‘Ameur
1.3. Oulad Achachba
1.4. Oulad Abdessadoq
2.1. Ahl Mazzer
2.2. Ahl Taghzoud
3.1. Oulad El H’ayyani
3.2. El Athmana

IV)Beni Fachat/ Beni Ouchgel/

1.Béni Fachat
2.Béni Ouchguel
1.1 Oulad ‘Addi
1.2. Oulad Mh’ammed
1.3. Deh’amma
2.1. Oulad Ali Ben Haddou
2.2. Khebbaza.

V)Oulad Ounnan

1. Oulad Ounnan
1.1. Oulad Chemafi
1.2. Oulad Bou Harkou


Sources croisées: Nahum Slousch « Les juifs de Debdou », Revu du monde musulman, Paris 1913, M. Nehlil Notice sur les tribus de la région de Debdou, Bulletin de la société de géographie d‘Alger et de l‘Afrique du Nord quatorzième année-Tome XVI, 1911.





Illustration 13: groupe de fillettes






2.1.1composition


La population de Debdou était majoritairement composés de juifs au début du XX ème siècle «La population de Debdou présente un fait curieux: les israélites en forment les trois quarts; sur environ 2000 habitants, ils sont au nombre de 1500. C'est la seule localité du maroc ou le nombre de juifs dépasse celui des musulman»[1](l'auteur avoue un peux plus loin qu'il exagere un peux, et qu'il existe d'autres localités où les juifs forment presque la totalité de la population), les premières traces de leur présence à Debdou remonte au XIV ème siècle. A cette époque en effet, une série de persécutions frappérent avec une brutalité inconnue jusqu'alors le judaisme espagnol dont 1391 est le point culminant






[1]Nahum sloushz,les juifs de Debdou,Revu du monde musulman, Paris 1913.






Illustration 14: Laveuses et enfants à l'oued





L'intéret de cette photo est de montrer la simplicité de vie des habitants. On remarque que la plupard des personnes représentées sur ce cliché ne sont vétus que d'une simple piéce de tissu recouvrant tout le corps. Ils sont tous pied nu et lave leur linge à l'oued même, un peu commedans nos lavoirs publics. Ce dernier constituant un lieu de sociabilité à par entiére. Encore aujourd'hui on peut encore voir des gens laver leur linge à la séguia, et discuter devant la source en attendant leur tour pour charrier de l'eau...


Illustration 15: Mariage juif (1912)



Il est parfois interessant de voir ce qui est écrit sur les cartes postales, une de celles (j'en ai trouvé deux du même type) ci s'interroge sur la provenance de cette carte postale. « La plupard n'étant pas du pays. » précisait t'il. Poutant il me semble voir le plateau de Gaâda au loin...




Illustration 17: femmes juives à la source (msella).


Apparament la venue du photographe a du attirer l'attention de beaucoup de curieux vu l'atrouppement qu'il se crée à chacun de ces cliché. On peut aussi remarquer l'abondance de l'eau au niveau de la source. Aujourd'hui ce coin a été aménagé. Seul un mince filet d'eau sort de celle ci. A noter que l'oued Debdou passe juste à côté.

2.1 Origines : Un vrai «melting polt»

Debdou n‘est citée dans les textes qu‘a partir du XIIIème siècle comme étant une place fortifiée. Le Mellah quant à lui doit remonter au XVI ème XVII ème siècle. Est il raisonnable de dire que Debdou fut un véritable creusé ethnique? Dans la mesure ou comme on va le voir qu'a l'échelle d'un douar on trouve 4 ou 5 souches différentes, oui. Ainsi Michel Lecomte remarque l'absence d'élément pouvant être considéré comme indigéne.C'est le signe d'une histoire riche est d'un passé assez prospére pour qu'il puisse attirer tout ce monde montrant qu'autrefois Debdou était une route fréquentée pour le commerce, pour les pélerinages. On parlait même du « trik sultan »! On y combattait aussi. Debdou devait donc constituer pour les populations une sorte de ville refuge. Ce constat nous améne à posée une question: celle des origines de Debdou. Avant la venue de ces habitants qui avait-il? Debdou existait t'elle?


Illustration 12 : vue de la rue principale (du Mellah)

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mercredi 6 février 2008

II/ Les habitants de Debdou


Voici une partie qui, je suis sûr, sur plus ou moins long terme, va attirer beaucoup de monde. Car je vais causer généalogie. Et comme je m'en suis aperçu, ce hobby occupe pas mal de monde est a beaucoup de succés. Surtout parmis des vieux qui n'ont plus rien d'autre à faire certainement ... Ou bien chez les Mormons.

Le but étant de retourner le plus loin dans le temps, jusqu'a ce qu'on ce trouve une image qui nous ressemble ou qui nous plaise... C'est finalement trés égoiste comme hobby trés individualiste, comme notre société. Je n'en dirai pas plus pour l'instant à ce sujet. Je le développerai ultérieurement.



A ces photos j'en rajouterai une dernière qui ma particulièrement touché. Il est parfois difficile de reconnaître les lieux. Mais on peut voir la la façon caractéristique dont ces gens s'habillaient à l'époque. Trés modestement, souvent pieds nus...

Tandis que les filles portaient le foulard, une robe,modéle unique et assez répandu dans le coin..

1.3 L'eau source de vie


L'eau est indispensable à la vie c'est pourquoi elle est si importante. En effet la Gaâda est coupée à l'ouest et au nord de profondes vallées (Beni Riis, Debdou, Lalla Mimouna, Ouisert) ou la présence d'une couche imperméable sub jacente du trias donne naissance à de nombreuses sources . Les quelques « tavertins » que l'on trouve à l'aplomb de ces vallées montrent l'importance ancienne de ce château d'eau.



Illustration 9: source du Mellah



Illustration 10: La source


Ce cliché est postérieur au précédent, en y regardant de plus prés on reconnaît les lieux auxquels on a ajouté des aménagements.
Autrefois comme aujourd'hui les sources abondaient à Debdou. Cependant durant les années 90 elles semblent s'etre malheureusement taries, elles sont toutefois périodiquement réalimentés de façon saisonière vers le printemps.




Illustration 11 Les cascades



Une source resurgente sur un des versants de la vallée. De véritables torrents se forment
Durant le printemps

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