mercredi 27 février 2008

1.2 Une occupation pacifique... Ou presque


On peut remarquer que Debdou est une des dernières zone a avoir été pacifiée bien qu'elle soit déjà occupé de façon provisoire des 1906.
En fait, c'est après que la question de la pénétration saharienne soit réglé que l'on commence à s’intéresser à ce qu'on appelle à l'époque “les confins algéro Marocain” car les frontières entre l'Algérie et le Maroc sont encore mal définis à cette époque. L'acte d'Algésiras du 7 avril 1906 a ainsi reconnu " la situation spéciale faite à la France au Maroc par la contiguïté sur une vaste étendue de l'Algérie et de l'empire chérifien, et par les relations particulières qui en résultent entre les deux pays limitrophes. " Par ces dispositions, la portée des accords de 1901 et de 1902 se trouve sensiblement accrue. L'occupation de la région se fait ainsi progressivement non sans se heurter à la résistances des tribus vivant dans la région: Beni Snassen, Harkas, Aït-bou-Chaouen. A cela se rajoute une crise dynastique opposant au sultan Abd-el-Aziz son frère Moulay-Hafid.
C'est après que le général Lyautey soit chargé de la direction et de la responsabilité de toute la zone algéro-marocaine (et que le 19 mai 1908, il soit investi de la charge de haut-commissaire du gouvernement dans les confins) que l'occupation commence sérieusement à s'organiser progressivement. Avec deux méthodes principales: tout d'abord en influençant les régions pour les occuper pacifiquement, puis dans un second lieu par des mouvements de troupes combinés pour soumettre les tribus hostiles. En ce qui concerne la région le général Lyautey et le colonel Féraud, poursuivent l'application de l'accord de 1902, qui prévoit l'établissement de marchés à El-Aïoun-Sidi-Mellouk et à Debdou, occupent Taourirt, carrefour des routes conduisant à Debdou, à Melilla et d'autre part à Taza et à Fez. Mais ce heurte à la résistance des tribus habitants dans les plaines de Tafrata, qui finissent par être soumises à la suite d'une série d'opérations en évantaille.

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