mercredi 30 janvier 2008

Préface


Debdou est une ville entonnoir comme l’indique son nom en amazigh, nichée au creux des massifs alentour. Au bas du plateau de l’antiatlas qui marque un contraste avec le relief plat des plaines environnantes de Tafrata et de Sejaa. Ce contraste du relief est aussi marqué par son corollaire: la végétation marquée par la présence visible à l’entrée de la ville du pin d’Alep (sur tout le flan Est du thalweg du plateau du Rekkam), de l’olivier, des lauriers rose, et présente un des plus grand couvert forestier et fourrager de tout l‘oriental. En effet, celle ci est du a la présence d’eau permis par un relief montagneux et de hauts plateaux, condition sine qua non à la vie et à une installation d‘une population sédentaire. D’où l’importance de cet « obstacle » qui est un peux paradoxale pour le développement de la ville, car c’est à la fois cet élément physique qui a permis à l’origine à la ville d’exister, et même dans un premier temps de prendre de l’importance car lui donnant une position stratégique de par sa situation de carrefour géographique, et située dans une zone tampon. Mais c’est peut être aussi ce qui a longtemps freiné son développement. Car Debdou est localisée dans une zone très enclavée, on peut même dire un cul de sac: au sud et l’Ouest par une barrière montagneuse et de hauts plateaux et plus partiellement à l’Est. Seule une route secondaire la relie avec l’extérieure, la ville la plus proche étant Taourirt à 55 km plus au nord. Toutefois, ce qui caractérise le mieux la région, est son identité, et son patrimoine culturel, naturelle et historique. Ainsi l’on peut citer la source de Sbylia, la célèbre Kasbah de Debdou (classé patrimoine mondial par l’UNESCO), ses nombreux cimetières (dont deux juifs,) son ancien quartier français encore bien conservé. Ce qui nous rappel que durant longtemps, jusqu’à récemment, qu’elle fut un véritable creuset ethnique regroupant Marocains, Français durant la période coloniale, de même que religieux: Musulmans, chrétiens, juifs, . Cette dernière communauté laissant une trace particulièrement durable, et vivace dans l’histoire de la ville notamment au travers du quartier du Mellah et de ses synagogues au nombre de 12 autrefois . Aujourd’hui Debdou reste encore attractif, de part un patrimoine naturel assez important comme Tafrant par exemple, et protégé. Ce lieu qui a su conserver et protéger son patrimoine, qui reste toutefois, a tord, mal connu du grand public. Et j’ai l’intime conviction que cette dernière est une futur ville en devenir qui ne demande qu’à se développer. Ce petit livret illustré a pour but de donner un visage a cette histoire, pour mieux la faire connaître, mais aussi pour se divertir. Chacun peut donner l’usage qu’il veut de ce dernier.

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